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Émile Osty, Joseph Trinquet, "La Bible", 4 volumes

Posted By: TimMa
Émile Osty, Joseph Trinquet, "La Bible", 4 volumes

Émile Osty, Joseph Trinquet, "La Bible", 4 volumes
1970 | ASIN: B000IUJDKK | Français | PDF | 1391 pages | 245 MB

Richement illustré, très nombreuses illustrations en couleurs et n/b.
1 Genèse
2 Exode
3 Lévitque, Nombres
4 Deutéronome
Le nom de « Pentateuque » désigne le groupe des cinq premiers livres de la Bible : Genèse, Exode, Lévitique. Nombres et Deutéronome. Ce terme d’origine grecque (Pentateuchos), entré dans la langue française à la suite de sa transcription latine (Pentateuchus), signifie : le livre composé « de cinq volumes ». Il s’applique à cet ensemble qui raconte, de façon suivie, l’histoire du peuple d’Israël depuis le commencement du monde jusqu’à la mort de Moïse.
Plus sensibles à l’unité et au contenu de l’ouvrage qu’à ses différentes parties constitutives, les Juifs l’appellent traditionnellement la Torah, c’est-à-dire « la Loi » (voir Prologue du Siracide ; Luc 10, 26 ; 24, 44 ; etc.) ; il contient, en effet, une masse de textes législatifs entourée de récits où l’on reconnaît la somme des enseignements reçus de Dieu par l’intermédiaire de Moïse. Sa division en cinq volumes, de longueur sensiblement égale, tient compte de pauses naturelles dans le développement du récit, et elle répond bien au sens et à l’objet de chacun des livres ; elle paraît s’être faite au cours des Ve-IVe siècles av. J.C. pour la commodité de l’écriture et de la lecture : un seul « rouleau » eût été de dimensions énormes et difficile à manier.
Mais ces livres ne représentent toujours pour les Rabbins que « les cinq cinquièmes de la Loi ». Aussi l’usage juif diffère-t-il du nôtre dans la manière de les nommer : il les désigne simplement par l’un des premiers mots de leur texte hébreu, et non par les titres que leur donnèrent les traductions grecque et latine. La Genèse (Origine) s’appelle dès lors Beréchîth, « Au commencement » ; — L’Exode (Sortie ou Départ d’Égypte) : We'éllèh chemôth, « Voici les noms », ou Chemôth, « Noms » ; — Le Lévitique (ce qui intéresse la tribu de Lévi) : Wayyiqra’ « Il (Yahvé) appela » ; — les Nombres (Dénombrements) : Wayyedabbér, « Il (Yahvé) parla », ou Bemidbar, « Dans le désert » ; — enfin le Deutéronome (Deuxième Loi) : ’Ellèh haddebârîm, « Voici les paroles », ou Debârîm, « Paroles ».
Les cinq livres du Pentateuque s’enchaînent étroitement les uns aux autres ; ils présentent une trame continue d’événements, et ils sont parsemés de dates qui répondent à un même système chronologique. De la création de l’univers à la mort de Moïse, ils développent une grandiose fresque d’« histoire sainte » qui enseigne comment fut constitué le peuple de Dieu : dans l’humanité répandue sur la terre, Dieu appelle Abraham dont les descendants forment la race élue ; mais ils souffrent de la servitude en Égypte, et Dieu les en libère par la médiation de Moïse ; il leur donne au Sinaï la Loi qui les fait « son propre peuple », religieusement et socialement organisé ; il conduit enfin la nation d’Israël jusqu’en Transjordanie, face à la Terre promise.
La Genèse retrace d’abord en de vastes tableaux les origines du monde et de l’humanité (1-11), afin d’aboutir, rapidement à discerner le sémite Abraham sur qui se porte le choix divin. Elle raconte ensuite en détail la vie des grands ancêtres d’Israël (12-50) : Abraham, appelé par Dieu à venir en Canaan, bénéficiaire d’une alliance lui garantissant qu’il sera le père d’une grande nation et que sa postérité possédera le pays ; Isaac et Jacob, ses descendants directs, héritiers des promesses divines. Jacob finit ses jours en Égypte, auprès de Joseph, l’un de ses douze fils : selon les desseins de Dieu, Joseph est devenu puissant sur cette terre étrangère, afin d’y accueillir toute sa famille, lui assurer la survie et la prospérité ; puis il meurt à son tour.
Avec l’Exode commence l’histoire proprement dite du peuple d’Israël, en même temps que la vie de Moïse. Les Hébreux, devenus en Égypte nombreux et forts, mais réduits en servitude, vont quitter ce pays sous la conduite de Moïse, le libérateur suscité par Dieu (1-11) ; ils traversent la mer des Joncs et arrivent par étapes au Sinaï (12-18) ; c’est là que se conclut l’alliance entre Dieu et son peuple, que sont promulgués le Décalogue et le Code de l’alliance, que s’effectue la construction du sanctuaire portatif, « Tente de la Rencontre » et « Demeure » de Dieu, centre du culte (19-40).
Le séjour au Sinaï continue. Le livre entier du Lévitique contient diverses législations que Moïse édicte de la part de Dieu : le rituel des sacrifices (1-7) règle le culte qui s’instaure avec l’investiture des prêtres et l’exercice de leurs fonctions (8-10) ; une série d’autres lois vise à établir la vie religieuse et sociale d’Israël dans l’idéal de « sainteté » que Dieu exige de sa nation élue (11-27).
Dans le livre des Nombres s’achève d’abord le séjour au Sinaï : les recensements des tribus et diverses instructions préparent le départ (1, 1 - 10, 10) ; le peuple quitte ensuite la montagne de Dieu pour atteindre, au cours d’étapes mouvementées, l’oasis de Qadech : elle est le centre de ralliement de ces nomades condamnés à quarante ans d’errance dans le désert, et le lieu de nouvelles législations (10, 11 - 22, I) ; enfin, la marche reprend de façon définitive en direction de la Terre promise : de Qadech aux steppes de Moab, face à Jéricho, la conquête de la Transjordanie permet l’installation des tribus de Ruben, de Gad et de Manassé ; une série d’ordonnances complète les législations précédentes (22, 2 - 36, 13).
À ce point du récit, le Deutéronome se présente comme le testament de Moïse. Le moment approche où le peuple va franchir le Jourdain pour occuper le pays de Canaan. Son chef l’exhorte par deux grands discours (1-4 ; 5-11 et 27-30) à obéir au Code de lois religieuses et sociales qu’il expose (12-26) : ainsi sera garantie la fidélité de la nation à l’alliance avec son Dieu. Le livre se termine en relatant les derniers actes de Moïse, ses adieux, sa mort sur le mont Nebo, après avoir contemplé cette Terre promise où lui-même n’entrera pas, mais que Dieu avait juré de donner à la postérité d’Abraham (31-34).
Tel est le contenu du Pentateuque dans sa forme achevée, et où prédominent les « gestes » de Dieu : élection d’un homme et de sa lignée, promesses de bénédictions et de possession d’un territoire, alliances avec Abraham et avec la nation d’Israël, don d’une Loi qui distingue « un peuple de Dieu » parmi les autres peuples de la terre. Quelle que soit la valeur des arguments tirés de l’ouvrage lui-même, on ne saurait toucher au Pentateuque traditionnel sans changer les perspectives de l’« histoire sainte » qu’il offre : le réduire, par exemple, à un « Tétrateuque » (livre en quatre volumes), en retranchant le Deutéronome qu’on considérerait comme la préface d’une grande œuvre historique allant de Moïse à l’Exil ; ou bien en faire un « Hexateuque » (livre en six volumes), en y annexant le livre de Josué, qui continue la narration des événements après la mort de Moïse.
Voici une nouvelle traduction de la Bible. Elle a été faite sur le texte original, hébreu, araméen, grec, tel que l’ont établi les travaux des spécialistes, et tel qu’il figure dans les diverses éditions critiques. Nous ne nous en sommes séparé que dans les cas d’absolue nécessité.
Fidèle à l’ordre du Seigneur : « Tu n’y ajouteras rien, et tu n’en retrancheras rien » (Deut. 13, 1), nous nous sommes efforcé d’écrire en français tout ce que les auteurs sacrés ont écrit dans leur langue ; nous n’avons ni ajouté ni retranché. Nous avons respecté le texte original jusqu’au scrupule, ne recourant aux corrections et conjectures que dans les cas extrêmes. Lorsque le texte est irrémédiablement corrompu, nous n’avons pas cru devoir lui inventer un sens, mais nous avons indiqué la lacune par quelques petits points. Les mots ajoutés pour la clarté ont été munis de crochets.
Cette traduction est le fruit de plus de vingt-cinq années de travail : un long voyage ! En cours de route, nous avons fait appel à la collaboration de Monsieur J. Trinquet, P.S.S., professeur d’exégèse au Grand séminaire de Paris, qui jadis avait suivi nos cours à l’Institut Catholique de Paris. Nous devons beaucoup à son grand savoir et à son inlassable dévouement ; il a soutenu notre courage, entretenu notre vigilance et fait subir à maint passage de notre texte de très heureuses transformations.
E. OSTY
Paris, 13 novembre 1969.

Émile Osty, Joseph Trinquet, "La Bible", 4 volumes

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